La chirurgie orthopédique engendre naturellement des douleurs toujours prises en charge durant le protocole post-opératoire, alors que d’autres peuvent naître a posteriori. Dans quels cas, les signaux douloureux après une prothèse unicompartimentale du genou (PUC) sont-ils normaux ou révèlent-ils des pathologies naissantes ?
Les douleurs normales après prothèse unicompartimentale du genou
Les douleurs après la pose d’une prothèse unicompartimentale, comme toute autre orthopédie, découlent de l’inflammation opératoire ensuite de la cicatrisation des tissus. Le traitement antalgique, de plus en plus ciblé, apporte un confort appréciable au patient opéré.
L’algie s’atténue progressivement
L’intensité douloureuse atteint son degré optimal lorsque les anesthésiants ne font plus effet, puis s’estompe sur quelques jours. Il est courant que le patient ressente une douleur modérée jusqu’à 3 mois, parfois de manière ponctuelle pendant un an. Prescrite en présence d’arthrose limitée, la demi-prothèse de genou est par définition moins invasive que la prothèse complète du genou. Avec une sensibilité moindre également.
Les solutions qui réduisent l’algie
- Le traitement antalgique, associé aux anticoagulants.
- L’application de poche de glace.
- Les soins de kinésithérapie.
- La marche.
- La reprise d’activités physique.
Quand s’inquiéter avec une demi-prothèse du genou ?
Être à l’écoute de symptômes
Différents symptômes, plus ou moins douloureux, doivent interpeller.
- L’apparition d’une forte douleur sur le genou prothétique (en statut mobile ou statique, le jour et/ou la nuit).
- Une sensation de chaleur et une rougeur sur la cicatrice, souvent liée à de la fièvre.
- Un écoulement au niveau de la plaie.
- Un genou qui enfle.
- Une douleur intense dans le mollet.
- Le raidissement, la gêne à la mobilité.
Consulter
La consultation médicale, complétée au besoin d’examens exploratoires, répondra aux interrogations et inquiétudes du patient. Le chirurgien orthopédique évalue l’origine, l’échelle de gravité ; par conséquent il lui prescrit les traitements et soins adaptés. Peut-être aussi quel(s) mouvement(s) à ne pas faire avec une prothèse de genou qui le fait souffrir. En toute hypothèse, les réponses thérapeutiques existent. L’essentiel ? Retrouver dans les meilleurs délais une vie normale grâce à cette nouvelle prothèse de genou, sans risque de complication supplémentaire faute de réactivité suffisante.
Douleur et complications avec une prothèse du genou PUC
Risques pathologiques lors de la convalescence
- Un épanchement de synovie sur le genou avec prothèse.
- Une infection de la zone opérée ou de la cicatrice. Elle peut naître pareillement d’une infection dentaire voire dermatologique par exemple. Bien que peu répandu, tout caractère infectieux présente un caractère grave.
- La thrombose veineuse profonde ou la phlébite sur la jambe, jugées gravissimes.
Risques tardifs
- Le descellement de la demi-prothèse, suite à certaines pressions excessives et répétées.
- L’usure de la prothèse du genou.
- L’arthrose envahissant l’ensemble de l’articulation.
Selon l’âge du sujet et la nature de la complication, une prochaine intervention s’oriente possiblement vers une prothèse unicompartimentale, sinon une prothèse totale du genou.