L’articulation du genou représente une des articulations les plus sollicitées, d’où l’importance de la pose d’une prothèse quand celle-ci ne remplit plus ses fonctions articulaires. Qu’en est-il de la capacité à s’agenouiller avec une prothèse complète du genou et comment faciliter ce geste courant après cette intervention ?
La prothèse totale du genou, c’est quoi ?
La prothèse totale du genou, appelée PTG ou arthroplastie totale de genou, remplace les zones d’os et de cartilage usées.
L’objectif de reproduire la mécanique de l’articulation
Au niveau anatomique, un genou supporte 3 à 4 fois le poids du corps. Semblablement, la chirurgie d’une prothèse complète de genou redonne progressivement au patient les sensations d’un genou sain, sans douleur. La stabilité revient, ainsi qu’une mobilité la plus complète possible. Pour s’agenouiller, les fonctions de flexion/extension sont sollicitées. Cependant, elles nécessitent une attention particulière avec une PTG.
Les caractéristiques de la prothèse du genou
Puisque l’articulation artificielle reproduit le genou, elle se compose elle aussi des parties originelles : fémorale, tibiale, rotulienne. Le poids d’une prothèse de genou oscille entre 370 g et 780 g. Les matériaux employés (acier, titane, polyéthylène) offrent des propriétés de résistance aux pressions, de mobilité et de durabilité efficaces.
Les positions à genou
A la question fréquente, « peut-on se mettre à genou après une prothèse de genou ? », la réponse est oui. Toutefois, le degré de flexibilité dépend de son état antérieur à l’implantation. En effet, dans le cas de l’arthrose, le patient souffre déjà d’une altération de flexion installée y compris évolutive. Une telle raideur ne disparait pas totalement avec ce nouvel appareillage. En principe, au terme de la convalescence, toutes les positions sont autorisées.
Suite à une opération de prothèse du genou, la position accroupie demeure inconfortable un certain temps. Néanmoins, on attendra la cicatrisation complète avant de s’agenouiller. Les différents niveaux moyens de flexion :
- A la marche, 15 à 30°,
- En position agenouillée, 90° à 120°
- Agenouillé(e) sur les talons, 120° à 150°.
Cette dernière posture ne sera guère envisageable, car une prothèse artificielle plie entre 110° et 120°.
Favoriser la flexibilité de la prothèse totale du genou
La récupération de l’amplitude varie selon la raideur initiale, les capacités musculaires et des tendons du patient. Particulièrement de la rééducation post-opératoire qui sera progressive, régulière et adaptée, dès le lendemain de l’intervention. De ce fait, le kinésithérapeute associe systématiquement certains exercices sur l’amplitude des mouvements, le renforcement musculaire et la stabilité des articulations sur le genou prothétique. Le travail de flexion repose sur :
- Des étirements passifs (sans contraction musculaire proche de l’articulation) pour passer le pied à l’arrière.
- La flexion active. Ici, l’usage du coussin aide. La régularité, la patience optimisent les chances de bien s’agenouiller.
D’autre part, le thérapeute recommande un travail personnel complémentaire à la maison. C’est l’occasion d’apprendre les postures adéquates pour se lever, se baisser, attraper un objet au sol… Finalement s’accroupir. Le suivi médical maintenu mesure les progrès, limite tout inconfort ou risque médical (épanchement de synovie du genou avec prothèse, traumatismes divers tels sur les ménisques ou ligaments, une prise poids importante…).