Prothèse de genou totale ou unicompartimentale, comment choisir ?

par | 23 novembre 2021 | Chirurgie du genou, Genou

Lorsque l’articulation du genou est usée par l’arthrose, instaurer un traitement médical ne suffit plus. Une chirurgie doit alors être envisagée pour poser une prothèse qui assurera la bonne mobilité de l’articulation et préservera la stabilité du patient.

 

Il en existe deux types : la prothèse totale et la prothèse unicompartimentale. Chaque type de prothèse présente des avantages et des inconvénients à bien connaître avant de faire son choix.

 

Prothèse de genou totale ou prothèse de genou unicompartimentale : quelles différences ?

 

La différence provient du nombre de compartiments du genou remplacés par la prothèse. En effet, le genou est composé de :

 

  • deux compartiments fémoro-tibiaux (interne et externe) ;
  • un compartiment fémoro-patellaire, c’est-à-dire entre le fémur et la rotule.

 

Ces compartiments peuvent être affectés d’une arthrose ou d’une ostéonécrose qui en provoquent la détérioration. Dans ce cas, la pose d’une prothèse est envisagée.

 

La prothèse de genou totale, comme son nom l’indique, remplace la totalité des compartiments et donc toute l’articulation. A l’inverse, la prothèse unicompartimentale ne remplace qu’un seul compartiment du genou à la fois.

 

La technique opératoire et la durée de l’intervention sont légèrement différentes selon qu’il s’agit d’une prothèse unicompartimentale ou totale. En particulier, la voie d’abord peut être plus ou moins importante. Dans les suites, si le lever et la rééducation sont rapides dans les deux cas, la rééducation est plus longue pour une prothèse totale et la reprise de l’activité professionnelle peut être retardée.

 

La prothèse a une durée de vie d’environ dix ans. En cas de pose d’une prothèse unicompartimentale, les compartiments non concernés par la chirurgie peuvent, à leur tour, se détériorer. Il sera alors possible de poser une seconde prothèse unicompartimentale, ou les cas échéant une prothèse totale.

 

Quelle prothèse choisir ?

 

L’indication de la prothèse est posée par le chirurgien, en fonction de la situation de chaque patient. De manière générale, la prothèse unicompartimentale donne un résultat plus naturel et physiologique.

 

Les critères sont variables :

 

  • le nombre de compartiments atteints : si la totalité de l’articulation est touchée, la prothèse totale s’impose, sans autre choix possible ;
  • l’existence d’un antécédent de rupture du ligament croisé antérieur ; un tel antécédent contre-indique la prothèse unicompartimentale ;
  • l’existence d’une arthrose inflammatoire ou d’une déformation importante du genou empêchant de tendre la jambe ;
  • une fragilité osseuse ou une obésité.

 

Prothèse de genou totale ou prothèse unicompartimentale : quel chirurgien peut en réaliser la pose ?

 

L’intervention de pose d’une prothèse de genou est réalisée par un chirurgien orthopédiste. Ce praticien est un spécialiste du système musculosquelettique, des os, des articulations, des muscles, des tendons, des ligaments et des nerfs. Il se spécialise généralement dans un domaine précis : main, rachis, genou, etc.

 

Le chirurgien orthopédiste est donc le mieux placé pour diagnostiquer précisément l’atteinte du genou, choisir la prothèse le plus adaptée au cas particulier du patient et décider de la technique opératoire à privilégier pour obtenir le meilleur résultat possible.

Prendre RDV avec un spécialiste en Île-de-France