Ténosynovite de De Quervain
Anatomie
Il s’agit d’une inflammation de la gaine entourant les tendons du long abducteur et du court extenseur du pouce (ténosynovite) qui cheminent tous deux dans le même tunnel fibreux, au bord externe du poignet, au contact du radius. L’irritation débute souvent à l’occasion d’un changement d’activité, d’un choc ou d’une utilisation inhabituelle. Elle s’entretient ensuite d’elle-même par les frottements des tendons qui devient nodulaire et augmentent de volume dans leur gaine qui est inextensible.
Le nodule douloureux, visible et palpable, est formé par l’épaississement des fibres du tunnel et du tissu qui recouvre les tendons.
Ténosynovite de De Quervain : traitement médical
Les infiltrations locales de cortisone, les anti-inflammatoires et les attelles d’immobilisation (orthèses) ont souvent un effet favorable mais parfois passager. En cas de persistance des douleurs et d’aggravation de la gêne fonctionnelle, il est raisonnable d’opérer.
Ténosynovite de De Quervain : traitement chirurgical
L’intervention chirurgicale est faite le plus souvent en ambulatoire sous anesthésie locorégionale. L’opération consiste, par une petite incision, à ouvrir la gaine qui forme un véritable tunnel. L’agrandir permet de réduire les frottements entre les tendons et la gaine, source de douleurs. Les tendons retrouvent ensuite spontanément leur calibre normal.
Suites opératoires de l’intervention de De Quervain et rééducation
Suite opératoire ambulatoire. L’activité manuelle est autorisée précocement sans restriction particulière mais il faudra éviter de mouiller la main avant 8/10 jours. La rééducation est facultative.
Résultats de l’intervention
Il s’agit d’une chirurgie simple dont les résultats sont habituellement bons.
Risques
- L’infection est rare.
- Une cicatrice sensible, des fourmillements au dos de la main ou des doigts sont possibles et peuvent persister parfois longtemps.
- Une main gonflée, douloureuse, avec transpiration puis raideur est préoccupante (algodystrophie). L’évolution est traînante, sur plusieurs mois ou années. Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, une certaine raideur des doigts et/ou du poignet, parfois même de l’épaule).