Si la rhizarthrose du pouce présente des symptômes significatifs à la base du pouce, le choix d’une chirurgie de la main mérite réflexion et conseil. Ainsi, l’avis d’un chirurgien, éclairé et objectif, constitue le préalable indispensable avant la pose éventuelle d’une prothèse trapézo-métacarpienne.
C’est quoi une prothèse trapézo-métacarpienne ?
Un spécialiste de la main est le guide utile lorsqu’on souffre du pouce, sans succès des traitements ou soins kinésithérapeutes.
La prothèse trapézo-métacarpienne s’appelle aussi prothèse de rhizarthrose car elle traite les effets de la rhizarthrose. Cet implant, semblable a une prothèse de hanche mais adaptée à la taille du doigt, remplace les zones articulaires usées, sources de douleur et de mobilité altérée. Réalisée fréquemment sous anesthésie locorégionale et en ambulatoire, l’intervention se fait en 2 étapes : extraction des parties abîmées, ensuite insertion du dispositif à la base du pouce.
Opération du rhizarthrose, que dit le chirurgien orthopédique ?
Quand faut-il opérer ?
D’abord souffrir d’une rhizarthrose. L’avis médical se fonde sur plusieurs examens cliniques voire exploratoires, considérant également divers antécédents et usages du patient. Par exemple, une hérédité familiale mérite d’anticiper un suivi récurrent.
Quant à la rhizarthrose en maladie professionnelle, elle peut générer une invalidité obligeant un bouleversement du travail. Sur les 4 degrés existants, la rhizarthrose débutante de niveau 1 évite l’implant. En revanche les stades 3 et 4 révèlent certains symptômes avancés (douleurs intenses, flexibilité partielle, déformation importante) exigeant une chirurgie.
Les bénéfices d’une opération trapezo-métacarpienne
- Réduction de la douleur.
- Fonctionnalités du pouce, donc de la main, presque normales.
- Force de préhension normale.
- Redressement du pouce.
Les contraintes ou risques d’une prothèse trapézo-métacarpienne
La déontologie médicale suppose d’évoquer, avec objectivité, les points clés, mêmes les complications opératoires. Toute rééducation assidue et graduée optimise toujours les chances de réussite opératoire ; autant la reprise progressive des activités. Tant que la cicatrisation n’est pas totale, fumer n’est pas recommandé. Le médecin rappelle que le port de charges ou les activités de force courantes dans certains métiers manuels (BTP, forge, encaissement…) ou sports (lutte, haltérophilie, escalade…) sont à éviter. Parfois, le travail de bureau avec gestes répétés sur clavier sera à adapter.
Peuvent survenir :
- Une raideur post-chirurgicale (symptôme le plus courant sans réelle gravité).
- Le gonflement de la main, appelé algodystrophie, associé à un engourdissement.
- Une infection.
Dans tous les cas, la consultation médicale demeure impérative. Finalement pour accompagner le patient, vers une opération de la rhizarthrose du pouce en toute connaissance de cause, le médecin-orthopédiste de la main fera preuve de pédagogie et de rassurance.