Comment débloquer un doigt à ressaut ?

par | 5 septembre 2021 | Chirurgie Main & Poignet, Main & Poignet

Le doigt à ressaut est une pathologie courante : quand le patient veut fléchir ou étendre son doigt, il se produit une « ressaut » qui occasionne une gêne et des douleurs.

 

Les tendons sont en cause. Un traitement médical peut être instauré mais quand il est inefficace, une opération est possible.

 

Doigt à ressaut : quel traitement médical ?

 

Le doigt à ressaut est dû à un épaississement de la gaine qui entoure le tendon fléchisseur de la main, en raison de la réalisation de gestes répétitifs ou d’un traumatisme, mais aussi parfois sans raison particulière. Cet épaississement cause une inflammation qui gêne la mobilisation du doigt : quand le patient plie le doigt, il se produit un mouvement de ressort désagréable. Parfois, l’extension et la flexion sont même impossibles spontanément et il faut alors forcer le mouvement, ce qui occasionne des douleurs.

 

Cette pathologie peut affecter n’importe quel doigt de la main.

 

Après un diagnostic reposant essentiellement sur l’examen clinique, le médecin instaure un traitement médical :

 

  • la mise au repos du doigt : il suffit souvent de cesser certains mouvements répétitifs et d’éviter une trop grande sollicitation des mains ;
  • des infiltrations de corticoïdes pour un effet anti-inflammatoire sur le tendon : généralement, deux infiltrations sont nécessaires à quinze jours d’écart. Les suites sont un peu douloureuses pendant quelques jours, mais le traitement est efficace.

 

Les infiltrations ont un inconvénient majeur : elles ne peuvent être répétées indéfiniment, sous peine de fragiliser le tendon et de provoquer sa rupture. C’est pourquoi une chirurgie peut être envisagée quand les troubles persistent malgré le traitement.

 

Doigt à ressaut : faut-il opérer ?

 

Quand le traitement médical n’a pas eu d’effet ou quand une raideur du doigt, plus ou moins permanente, apparaît, une chirurgie peut être indiquée.

 

L’intervention est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale. Le chirurgien incise la paume de la main pour élargir la gaine par laquelle passe le tendon et ainsi le libérer en facilitant son passage.

 

Le geste est très rapide et peu douloureux.

 

Après l’intervention, le patient ressort avec un simple pansement qu’il conserve quelques jours et des consignes de mobilisation active du doigt qui doivent commencer dès le premier jour. En effet, c’est l’extension rapide du doigt qui évite un enraidissement.

Les fils sont ôtés au douzième jour post-opératoire. Les cicatrices, généralement discrètes, doivent être massées avec une crème hydratante pour éviter toute sensation de gêne dans la paume.

 

La rééducation post-opératoire n’est pas systématique. Elle est justifiée quand il se produit des adhérences qui empêchent le tendon de fonctionner.

 

Le résultat est définitif et peut être observé dès la troisième semaine : le doigt a retrouvé sa mobilité normale, il n’y a plus de mouvement de ressort lorsque le patient le fléchit.

 

Exceptionnellement, une algodystrophie peut se produire dans les suites : c’est une complication qui cause un gonflement et une raideur de la main. Elle peut être traitée par des médicaments et une rééducation.

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