Fracture du col du fémur chez une personne âgée : symptômes et traitement

par | 31 août 2021 | Chirurgie de la hanche, Hanche

La fracture du col du fémur est très fréquente chez les personnes âgées, souvent à la suite d’une banale chute.

 

Une prise en charge chirurgicale est nécessaire et peut être envisagée quand l’état général du patient le permet. Une surveillance étroite doit être assurée pour limiter au maximum les complications, responsables d’une mortalité importante dans l’année qui suit la fracture.

 

Qu’est-ce qu’une fracture du col de fémur ?

 

Le col du fémur se trouve en-dessous de la tête du fémur et peut se fracturer à l’occasion d’un traumatisme. Les victimes sont majoritairement des personnes âgées, dont les os sont fragiles en raison de l’ostéoporose, surtout les femmes après la ménopause.

 

La fracture se produit souvent à l’occasion d’une chute de sa propre hauteur. Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer en sont particulièrement victimes.

 

Une fracture du col du fémur chez un sujet âgé est un événement redouté car au-delà d’un certain âge, du fait de l’immobilisation imposée par le traitement de la fracture, il n’est pas rare que des complications surviennent : des escarres ou une phlébite dues à l’alitement, une infection, etc. Certaines peuvent malheureusement être fatales.

 

Quels sont les symptômes d’une fracture du col du fémur ?

 

Le plus souvent, en cas de fracture franche, le patient ne parvient pas à se relever en raison d’une déformation de la jambe vers l’extérieur qui donne une impression de raccourcissement du membre.

 

La douleur est souvent présente et vive, mais il peut arriver qu’elle soit modérée, en fonction des personnes et de l’importance de la fracture.

 

Un bilan radiographique permet de confirmer le diagnostic et de préciser la localisation de la fracture, son étendue et son éventuel déplacement.

 

Quelle prise en charge pour une fracture du col du fémur ?

 

Chez le sujet âgé, l’objectif est de limiter au maximum le temps d’immobilisation, dont les conséquences peuvent être très graves. La prise en charge dépend de l’état général du patient et de l’existence d’un déplacement de la fracture.

  • Si l’état de santé général du patient le permet et/ou si la fracture est déplacée, une intervention chirurgicale peut être entreprise immédiatement : elle consiste en la pose d’une plaque (ostéosynthèse) ou d’une prothèse totale ou partielle de hanche pour préserver la mobilité. En post-opératoire, un traitement anticoagulant est indispensable pour éviter les caillots sanguins qui peuvent provoquer une phlébite. La surveillance est très étroite pour prévenir toute complication. Une rééducation est nécessaire, et il faut compter trois à six mois pour espérer retrouver une mobilité normale.
  • Si, en revanche, l’état du patient ne permet pas une intervention immédiate, ou en cas de fracture non déplacée, une mise en traction de la jambe permet d’atténuer les douleurs en attendant de pouvoir intervenir plus à distance de l’accident.

 

La surveillance de la convalescence est essentielle pour éviter toute complication et limiter au maximum le risque de mortalité dans l’année suivant la fracture.

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