La fracture du scaphoïde correspond à un traumatisme au niveau du poignet. Elle est difficilement détectée et sans traitement, elle peut conduire à des complications irréversibles. Comment la diagnostiquer ?
Définition de la fracture du scaphoïde
Le scaphoïde est l’un des huit os du poignet (le carpe). Il se situe dans le prolongement de l’os du pouce et intervient dans les mouvements du poignet pour les flexions, les extensions et les inclinaisons.
La fracture du scaphoïde survient lors d’une chute sur la main. Il est l’os du poignet le plus souvent fracturé et représente 60 % des fractures du carpe.
Une douleur est variable d’un patient à l’autre. Elle peut être liée à la mobilité active du poignet et accompagnée d’un œdème. Le traumatisme impacte parfois les capacités motrices du poignet.
En cas de symptômes, un examen radiologique est prescrit. Mais la fracture du scaphoïde est difficile à détecter. Si un doute persiste, le médecin immobilise le poignet pour éviter tout risque d’évolution en pseudarthrose (non-consolidation d’une fracture).
Un second bilan radiologique est passé entre 10 à 15 jours après le traumatisme. Passé ce délai, le poignet a dégonflé et la visualisation est facilitée.
Gestes à éviter avant l’opération
Quand le diagnostic est confirmé, le traitement dépend de la situation. Dans le cas d’une fracture non déplacée, l’immobilisation du poignet par plâtre ou résine est prescrite. Une attelle thermoformable peut être mise en place et apporte l’avantage de libérer les doigts pour permettre leur mobilité.
Une fracture du scaphoïde nécessite une longue immobilisation pouvant aller jusqu’à 3 mois. Cependant, les doigts et le coude restent libres, ce qui permet d’effectuer les gestes du quotidien.
Afin de faciliter la consolidation de l’os, certains gestes sont à éviter. Les sports de contact sont à proscrire pour limiter les chocs sur le carpe.
L’os scaphoïde doit être ménagé et le patient ne doit pas lever, tirer ou pousser des charges de plus d’un kilo ni lancer des objets. Les contraintes doivent être limitées et les activités du type grimper à une échelle sont à éviter le temps de la consolidation.
De plus, le tabac doit être proscrit. En effet, le tabagisme empêche la bonne consolidation des os et peut conduire à une pseudarthrose.
Gestes à éviter après l’opération
Dans certains cas, l’opération est préconisée par le chirurgien. Ainsi, la pose de vis compressives dans le cas d’une fracture non déplacée permet de stabiliser l’os et de limiter le risque de non-consolidation.
Si la fracture du scaphoïde est déplacée et que les fragments d’os ne sont plus alignés, l’opération est alors systématiquement proposée. Le chirurgien réaligne les fragments d’os et les fixe à l’aide de vis. Cette intervention est pratiquée sous anesthésie loco-régionale et en ambulatoire. Le patient rentre chez lui avec une immobilisation du poignet. Aucune séance de rééducation n’est prescrite.
Les recommandations en matière de gestes à éviter sont les mêmes qu’avant l’opération. Les contraintes doivent être réduites au niveau du poignet pour aider à la consolidation de l’os du scaphoïde.
