La ligamentoplastie est une intervention chirurgicale courante qui restaure un ligament de cheville distendu ou rompu. Les techniques arthroscopiques sont de plus en plus utilisées, par préférence aux techniques plus anciennes mais plus invasives. Elles présentent beaucoup d’avantages en termes de suites post-opératoires et ont de bons résultats.
En quoi consiste la ligamentoplastie de cheville sous arthroscopie ?
Lors d’une entorse, les ligaments de la cheville peuvent se distendre ou se rompre. S’ils cicatrisent mal, ils peuvent causer des gonflements et des douleurs. La cheville devient alors instable et « tourne » souvent et facilement, ce qui finit par affecter la mobilité du patient.
La ligamentoplastie de la cheville est alors indiquée pour reconstruire les deux faisceaux du ligament (faisceau antérieur et faisceau moyen) et les renforcer.
Plusieurs techniques opératoires sont possibles. Depuis quelques années, deux d’entre elles, sous arthroscopie, sont de plus en plus couramment utilisées :
- la réparation arthroscopique selon la technique de Brostrom-Gould : le tendon est réparé et renforcé par une greffe de tissu ;
- la technique de reconstruction anatomique : le tendon est cette fois réparé ou remplacé par transplantation d’un greffon préalablement prélevé au niveau du genou du patient.
Les deux types d’intervention sont réalisés en ambulatoire et sous anesthésie générale ou loco-régionale. De minimes incisions sont pratiquées au niveau de la cheville pour faire passer le matériel optique permettant de visualiser le site opératoire, ainsi que des mini-instruments.
Le patient sort le jour-même avec une attelle et interdiction d’appui, puis après retrait de l’attelle, il doit encore se déplacer avec des cannes pendant quatre semaines supplémentaires.
Quels sont les avantages d’une ligamentoplastie de cheville sous arthroscopie ?
La ligamentoplastie sous arthroscopie est une technique dite « mini-invasive ». Ses avantages sont nombreux par rapport à une chirurgie classique, dite « à ciel ouvert » :
- il y a moins de risques d’infection, d’hématomes, d’œdèmes et de troubles de la cicatrisation ;
- les récidives d’instabilité de cheville sont moins fréquentes ;
- il y a moins de risques de lésion nerveuse ou artérielle.
Après l’intervention, les douleurs disparaissent généralement rapidement et le patient retrouve une meilleure stabilité au bout de trois à six mois. La reprise des activités sportives doit être progressive car malgré la ligamentoplastie, le ligament reste fragile.
Attention toutefois : la ligamentoplastie sous arthroscopie ne convient pas à tous les patients. En particulier, elle n’est pas la technique à privilégier pour des patients victimes d’entorses à répétition ou présentant des lésions très importantes.
Les techniques de ligamentoplastie sont nombreuses : il est donc souhaitable de bien discuter de l’indication opératoire et du choix du type d’intervention avec son chirurgien. En effet, il est le mieux placé pour juger de la solution qui présente le plus de chances de succès en fonction de divers critères : étendue des lésions, caractère répétitif ou non des entorses, état du ligament, âge, activité professionnelle, sports pratiqués et mode de vie, etc.
