Opération de la hernie discale lombaire : indications et déroulement

par | 7 novembre 2021 | Chirurgie Dos & Rachis, Dos & Rachis

La hernie discale est une cause très fréquente d’explication des douleurs sciatiques : elle comprime le nerf et provoque des douleurs qui irradient jusque dans la jambe du patient.

 

Après échec du traitement médical ou en cas d’apparition de signes d’aggravation, une intervention chirurgicale peut être envisagée.

 

Hernie discale : quels sont les traitements possibles ?

 

Tout dépend de l’étendue de l’atteinte et des troubles.

 

  • Un traitement médical est toujours possible, au moins en première intention, et permet d’obtenir une guérison dans l’immense majorité des cas. Il consiste en un traitement médicamenteux antalgique et anti-inflammatoire pendant toute la durée de la phase aiguë. Des infiltrations de corticoïdes peuvent être proposées en complément. Une fois la phase aiguë passée, des séances de kinésithérapie permettent de renforcer les muscles de la sangle abdominale et ainsi limiter les risques de récidive.
  • Un traitement chirurgical (appelé discectomie) peut être proposé quand le traitement médical n’a pas suffi, que les récidives sont fréquentes ou encore quand le patient présente une paralysie du pied ou des pertes d’urine qui imposent alors une réaction en urgence.

 

Hernie discale : comment se déroule la chirurgie ?

 

La hernie discale consiste en un fragment de disque vertébral qui se déplace et fait pression sur les nerfs environnants. L’objectif de l’intervention chirurgicale est de retirer ce fragment pour éliminer toute pression sur le nerf.

 

Plusieurs techniques existent.

 

La discectomie conventionnelle

 

Elle a lieu sous anesthésiste générale ou péridurale et sous contrôle radiographique. Grâce à un grossissement optique par loupes ou par microscope, le chirurgien intervient sur l’espace entre les vertèbres où se situe la hernie.

 

Pour ce faire, il incise le dos du patient et désinsère le muscle des os pour atteindre la hernie et la retirer, le reste du disque étant laissé en place. Le chirurgien vérifie ensuite que le nerf a correctement été libéré.

 

L’incision est refermée par des points et un système de drainage est parfois mis en place.

 

Le lever est possible dès le premier jour. Des sensations de fourmillement le long du trajet nerveux sont possibles pendant quelques semaines.

 

Après une nuit passée en hospitalisation, le patient est autorisé à rentrer à domicile. La rééducation est débutée progressivement et la reprise des activités professionnelles est possible entre le premier et le troisième mois après l’intervention.

 

Les principales complications possibles sont l’infection, la paralysie ou l’hématome, qui peuvent nécessiter une reprise chirurgicale dans certains cas. Mais elles sont peu fréquentes, voire exceptionnelles. Il peut aussi arriver que l’intervention ne suffise pas à remédier aux douleurs ou n’empêche pas les récidives.

 

La discectomie mini-invasive

 

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et sous imagerie radioscopique en 2 ou 3D, en ambulatoire. Après incision, le chirurgien pose plusieurs dilatateurs de tailles croissantes qui permettent l’insertion d’un tube. Ce tube crée un « couloir de travail » par lequel le chirurgien va pouvoir intervenir.

 

Cette chirurgie micro-invasive présente plusieurs avantages :

 

  • réduction de la durée d’hospitalisation ;
  • limitation du risque d’infection post-opératoire ;
  • résultats identiques à ceux d’une discectomie conventionnelle.

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