Prothèse anatomique d’épaule : tout ce qu’il faut savoir

par | 15 octobre 2024 | Chirurgie Épaule & Coude, Épaule & coude, Prothèse anatomique d'épaule

La prothèse anatomique d’épaule constitue une innovation majeure de chirurgie orthopédique en redonnant à l’articulation sa vraie fonctionnalité et une mobilité appréciable. Quels sont les points clés à connaitre avant toute intervention chirurgicale, pour finalement bien vivre avec une prothèse totale de l’épaule ?

 

Qu’est-ce qu’une prothèse anatomique d’épaule ?

L’atout majeur d’une telle prothèse est qu’elle reproduit l’anatomie de l’épaule. Elle se compose de 2 parties appelées implants. La glène, la partie creuse, en polyéthylène ultra-résistant, destinée à l’omoplate. Puis la tige métallique, avec une boule, vissée sur l’humérus. La durée de vie d’une prothèse d’épaule est de 20 ans. Généralement, l’intervention chirurgicale se fait sous anesthésie générale. L’anesthésie loco-régionale sert à engourdir épaule et bras. En moyenne, on compte 1h30 d’intervention, sur 2 à 3 nuits d’hospitalisation.

 

Dans quels cas implanter une prothèse anatomique d’épaule ?

L’opération de prothèse d’épaule suppose quelques situations déterminantes :

  • La présence d’arthrose de l’épaule. Précisément l’omarthrose qui détruit progressivement le cartilage ou l’arthrite inflammatoire.
  • Certains rhumatismes articulaires ou fractures de l’épaule.
  • Une faible mobilité.
  • Une douleur persistante.
  • Des difficultés à utiliser son bras.
  • Les traitements médicamenteux devenus inefficaces.

 

Quelles sont les contre-indications des prothèses anatomiques ?

L’option d’une prothèse totale s’éloigne avec les troubles suivants :

  • Absence de destruction de la coiffe, c’est-à-dire aucune lésion des muscles, ni rupture des tendons de la coiffe des rotateurs de l’épaule. Ici la seule alternative serait une prothèse d’épaule inversée.
  • Stock osseux insuffisant pour fixer les implants.
  • Instabilité de l’épaule.

 

Comment vivre avec une prothèse anatomique d’épaule ?

 

Les suites opératoires

La gestion de la douleur

Les premiers jours demeurent douloureux. Grâce à la pose de glace et la prise d’antalgiques le soulagement se manifeste rapidement. Au final, attendre environ 3 mois pour que la douleur disparaisse.

La rééducation de la prothèse d’épaule

Au lendemain de l’intervention, le patient peut se lever, guidé par un kinésithérapeute. Si au départ, la mobilisation de l’épaule via une atèle est nécessaire, retrouver sa vie habituelle sans orthèse se fait graduellement. On estime la récupération entre 3 et 6 mois selon les sujets. Dès la 3e semaine, les séances de kinésithérapie ont un rôle essentiel à la disparition des zones sensibles. Elles font retravailler les muscles, indispensables à la fonctionnalité normale de la prothèse inversée. Donc de l’épaule. La mobilité, autant la confiance du patient en dépendent aussi.

La reprise progressive et adaptée de ses activités

Durant un certain temps, le patient opéré ressent une fatigabilité de son épaule. Il est important qu’il soit à l’écoute de son corps. Également qu’il prenne conseil auprès de son thérapeute ou médecin, en cas de doute. Avec une prothèse inversée d’épaule, il convient de limiter certains risques afin de récupérer au mieux :

  • Le port de charge supérieure à 3 kg.
  • Les sports mobilisant le bras, en principe les 3 premiers mois.

 

Peut-on renouveler la prothèse d’épaule ?

Il est possible de reprendre une prothèse implantée, sous certaines conditions, voire de la changer. Toutefois la récupération sera moins rapide que lors de la première chirurgie.

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