Une rupture de la coiffe des rotateurs est une affection douloureuse. Si dans certains cas elle peut être soignée sans intervention chirurgicale, dans d’autres cas plus avancés, l’opération est inévitable.
Définition et symptômes
La coiffe des rotateurs désigne la « nappe » de tendons qui recouvre la tête de l’humérus. Cette partie de l’épaule est constituée de quatre tendons qui sont reliés à quatre muscles.
Une rupture de la coiffe des rotateurs correspond donc à une déchirure de cette nappe de tendons. Lorsqu’un patient est concerné par cette pathologie, il ressent une vive douleur. Celle-ci s’intensifie principalement pendant la nuit puisqu’en position allongée, les tendons se retrouvent coincés entre la tête humérale et l’acromion (un petit os de l’épaule).
En plus de la douleur, une rupture des tendons de l’épaule provoque une inflammation de la zone, ce qui entraîne fréquemment un gonflement au niveau de l’articulation.
Pour finir, la plupart des patients se plaignent d’une faiblesse au niveau du bras. Celle-ci les empêche de pratiquer la plupart des activités quotidienne et soulever des objets lourds devient rapidement très difficile, voire impossible.
Traitements non chirurgicaux
Une rupture de la coiffe des rotateurs peut être soignée par un protocole de soin non chirurgical. Si la situation le permet, le spécialiste évitera ainsi de soumettre son patient à une opération de la coiffe des rotateurs.
Pour commencer, une mise au repos complète et immédiate de l’épaule est indispensable. Dès lors d’un patient souffre de douleur au niveau d’un tendon, il s’agit en effet d’une mesure indispensable. Le repos total est par ailleurs une condition sine qua non pour que les antalgiques et les anti-inflammatoires prescrits afin de soulager la douleur puissent faire effet correctement. Dans les cas de rupture de la coiffe des rotateurs les plus sévères, le patient peut se voir prescrire une infiltration de corticoïdes.
Le plus important dans la mise en place de traitement médicamenteux reste le repos. Le patient doit également éviter tous les gestes à risques qui pourraient entraîner des lésions plus sévères. Il s’agit d’une habitude qu’il est ensuite nécessaire d’adopter sur le long terme.
Bon à savoir : chez les sujets de plus de 60 ans, le traitement médicamenteux permet souvent d’obtenir de très bons résultats. Ce n’est que si le traitement échoue après plusieurs mois de tentatives que la chirurgie est envisagée.
Les signaux guidant à l’opération
Les cas les plus sévères de rupture de la coiffe des rotateurs peuvent conduire à une opération. Le spécialiste procédera dans un premier temps à l’évaluation de la sévérité du cas. La coiffe des rotateurs subit alors plusieurs tests précédemment à l’opération. Il s’agit d’effectuer une IRM ou un arthroscanner qui permettra de déterminer dans quelle mesure la réparation des tendons de l’articulation est possible. Lorsque tous les signaux sont là, l’intervention chirurgicale est programmée. La nature de celle-ci variera toutefois en fonction des douleurs ressenties et de l’état de la coiffe.
L’intervention qui permet de réparer une rupture de la coiffe des rotateurs se déroule en réalisant une arthroscopie directement dans l’épaule. Cela permet au chirurgien de réaliser les différents gestes sans avoir à réaliser une ouverture importante. Parmi ceux-ci : on distingue l’acromioplastie de l’épaule qui consiste au rabotage de l’os du plafond osseux et à la réparation de la coiffe, entre autres.
L’acromioplastie de l’épaule implique ensuite une convalescence durant laquelle le bras est maintenu par une attelle pendant une période comprise entre 1 et 2 mois. Dans un second temps, la rupture opérée de la coiffe des rotateurs nécessite une rééducation complète dont la durée variera de 3 à 6 mois selon les résultats obtenus.