Le conflit sous-acromial

Problématique

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La tête de l’humérus est recouverte par le tendon de la coiffe des rotateurs.

Ce tendon est situé juste en dessous d’un os que l’on appelle l’acromion.

Il arrive parfois que ce tendon frotte sous cet os. Il en résulte presque immédiatement une inflammation de ce tendon (tendinite) à l’origine de vos douleurs. Ces douleurs sont assez caractéristiques car elles surviennent plutôt la nuit et lors des mouvements du bras.

Les origines de ce frottement peuvent être multiples, soit la tête humérale monte (et nous verrons pour quelle raison) soit en raison de la forme même de cet os.

En effet, il existe de manière constitutionnelle plusieurs formes de cet acromion. Une forme assez particulière dite  » en crochet » est souvent à l’origine de ce conflit sous-acromial.

Chirurgie du conflit sous-acromial

La douleur persistante malgré un traitement médical conduit assez régulièrement à la chirurgie.

Le geste chirurgical consiste à retirer quelques millimètres sous le dessous de l’acromion.

Ce geste est réalisé par arthroscopie. Cela consiste à introduire une fibre optique dans votre épaule et fraiser sous contrôle visuel cet os pour le rendre plat. Aujourd’hui, c’est la technique référente.

L'intérêt de l’arthroscopie du conflit sous-acromial

  • Une hospitalisation en ambulatoire dans la majorité des cas ;
  • L’absence de grandes cicatrices ;
  • L’absence de traumatisme musculaire chirurgical, et donc peu de douleur ;
  • Pas de drainage ;
  • Un suivi à domicile dans la majorité des cas ;
  • Peu ou pas de complication.
  • Moins de 0,04% d’infections.

Les inconvénients

Une technique chère car le matériel arthroscopique est à usage unique.

Le déroulement de l’arthroscopie du conflit sous-acromial

  • Vous allez dormir complètement (anesthésie générale); avant cela l’anesthésiste va pratiquer une anesthésie loco régionale du membre supérieur en piquant dans la région du cou (c’est pour cela que vous allez avoir la sensation d’un bras mort à votre réveil qui va durer entre 4 et 6 heures après l’intervention).
  • Il n’y aura pas de transfusion car il s’agit d’une intervention qui ne saigne pas.
  • Vous allez être installé sur la table opératoire en positon assise.
  • Il y aura sur votre épaule entre 2 et 3 petites incisions.
  • La durée globale (entre le temps de l’installation et le retour en salle de réveil) de cette intervention peut varier entre 15 et 30 minutes.

Rééducation post-opératoire

Votre épaule est immobilisée dans une écharpe coude au corps pendant 3 semaines.

Cette écharpe n’a pas pour vocation de vous immobiliser complétement. Elle limite la douleur après l’intervention. Elle n’est pas utile à la cicatrisation. Elle vous évite simplement les faux mouvements, ou les mouvements reflexes qui peuvent douloureux. Elle se porte une fois habillé.

Elle est composée de 2 parties. Celle autour de la poitrine n’est portée que la nuit pour éviter les mouvements réflexes du sommeil. Ainsi dans la journée, il est assez simple d’effectuer l’auto-rééducation.

Dès le lendemain de l’intervention la kinésithérapie démarre. Elle repose non seulement par un travail avec un professionnel mais également par un travail personnel effectué à domicile (4 à 6 fois par jour). Le pendulaire et l’auto-mobilisation alongée sont les exercices principaux.

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Écharpe coude
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Le pendulaire
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L’auto-mobilisation en position allongée

Le protocole de rééducation après l’intervention s’étale sur 2 mois. Ces séances de kinésithérapie peuvent être effectuées soit au cabinet situé près de chez vous, soit en centre de convalescence.

Sauf en cas de modifications expresses de la part du chirurgien ce protocole est toujours le même.

De la première à la troisième semaine, la kinésithérapie est dite « passive ». C’est le thérapeute qui mobilise votre épaule. Elle doit être douce et indolore. A aucun moment vous ne devez participer activement à cette rééducation. Tous les mouvements de l’épaule sont travaillés. Parallèlement le kinésithérapeute lutte contre l’inflammation et la douleur.

L’objectif est d’éviter l’enraidissement de l’épaule.

Dès la fin de la troisième semaine après cicatrisation complète des points de suture :

  • La rééducation dans l’eau peut démarrer (balnéothérapie) ;
  • L’écharpe peut être retirée définitivement jour et nuit ;
  • Le kinésithérapeute démarre la rééducation en « actif » avec comme objectif la restauration des amplitudes complètes. Parallèlement doit s’effectuer un réapprentissage de la dynamique du mouvement.

A ce stade aucun travail en force ne peut être effectué. Il ne pourra démarrer qu’après la douzième semaine post opératoire.

De manière générale, le travail avec la poulie et les poids sont strictement interdit. Il arrive assez régulièrement qu’une infiltration soit réalisée pendant la phase 2 pour limiter l’inflammation.

Risques et complications

Toute l’équipe du COT-EST prend toutes les précautions possibles pour limiter au maximum les risques. Malheureusement des problèmes peuvent toujours arriver qui restent malgré tout exceptionnels.

L'anesthésie

  • Inefficacité de l’anesthésie loco régionale.
  • Sur-efficacité de l’anesthésie loco régionale avec la paupière qui tombe et quelques difficultés à la déglutition. Ces effets disparaissent en moins de 24 heures.
  • Fourmillements dans la main disparaissant en quelques jours

Pendant l'intervention

Hémorragie et hématomes peuvent être constatés sans véritable conséquence.

Après l'intervention de l’arthrose de l’épaule

  • Le risque infectieux (infection nosocomiale). Le risque est de moins de 0.04 %.
  • La raideur articulaire (algodystrophie). Le seul moyen de prévenir correctement ce problème est de lutter efficacement contre la douleur post opératoire.
  • La douleur persistante les semaines suivantes, il arrive que le chirurgien demande pour améliorer le confort du patient et le travail effectué chez le kinésithérapeute une infiltration. Au COT-EST, les infiltrations sont effectuées par les médecins radiologues de la clinique de Tournan.