Ligament croisé antérieur : quels symptômes reconnaître ?

par | 30 avril 2025 | Genou, Ligament croisé antérieur

La rupture du ligament croisé antérieur est une pathologie qui touche particulièrement les sportifs. Qu’elle soit partielle ou complète, elle est handicapante et entraîne des fortes douleurs au niveau du genou.

 

Qu’est-ce que la rupture du ligament croisé antérieur ?

Le ligament croisé antérieur joue un rôle crucial dans la stabilité articulaire du genou. Il relie le fémur au tibia et contribue à la coordination des mouvements. Le LCA a plusieurs fonctions :

  • Il limite le déplacement antérieur du tibia par rapport au fémur : il empêche ainsi la subluxation du genou vers l’avant lors des activités quotidiennes ou sportives.
  • Il contrôle les rotations du tibia : il stabilise l’articulation lors des mouvements de torsion, notamment lors des changements de direction rapides.
  • Il assure la cohésion articulaire : en synergie avec le ligament croisé postérieur (LCP), il contribue à maintenir les surfaces articulaires en contact et optimise la répartition des contraintes.

La rupture du LCA est une lésion traumatique qui se caractérise par une discontinuité complète ou partielle de ce ligament. En l’absence de traitement chirurgical, cette lésion peut évoluer vers une arthrose précoce et une dégradation fonctionnelle du genou.

 

Quels sont les symptômes de la rupture du ligament croisé antérieur ?

La rupture du ligament croisé antérieur est le plus souvent facile à identifier. Au moment de l’atteinte, un bruit de craquement clairement audible suivi d’une forte douleur se font ressentir par le patient. À ces symptômes quasi-systématiques, s’ajoutent un sentiment d’instabilité de l’articulation du genou ainsi que des difficultés à marcher ou à courir.

Dans certains cas, beaucoup plus rares, la rupture du ligament croisé antérieur peut entraîner un saignement ou un blocage complet du genou.

Lorsque la rupture est partielle, certains symptômes peuvent ne pas se manifester. C’est notamment le cas du craquement ainsi que des difficultés à marcher.

 

Diagnostic de la rupture du LCA

En général, un examen clinique suffit à identifier une rupture du LCA. Cependant, des examens IRM sont nécessaires pour la confirmer. En effet, ces derniers permettent de voir à l’intérieur du genou et sont associés à des radiographies standards pour identifier d’éventuelles autres lésions ou affections au niveau du genou.

 

Mécanismes de la lésion

La cause principale de la rupture du LCA est un traumatisme souvent indirect. Un mouvement de torsion brusque du genou, comme lors d’un changement de direction rapide ou d’un atterrissage mal contrôlé, peut entraîner une déchirure de ce ligament. Les chocs directs au niveau du genou peuvent également être en cause.

 

Les facteurs de risque

Plusieurs facteurs augmentent la susceptibilité à une rupture du LCA

Facteurs anatomiques et physiologiques

Les femmes ont plus de risque de souffrir d’une rupture du LCA. Cela est dû aux différences anatomiques et hormonales qui rendent leurs genoux plus vulnérables.

Certaines caractéristiques morphologiques peuvent influencer les risques de lésion. Il s’agit notamment de la largeur des hanches, l’angle des genoux et la laxité ligamentaire.

Facteurs liés à la pratique sportive

La pratique sportive comprend plusieurs facteurs qui augmentent les risques de la rupture du LCA :

  • La pratique de sports à risque qui impliquent une exposition à des traumatismes du genou.
  • Une mauvaise technique sportive, notamment en ce qui concerne le contrôle des mouvements.
  • La fatigue musculaire peut entraîner une diminution de la capacité à amortir les chocs.

Les antécédents de blessures

Une blessure précédente du genou, même si elle est guérie, peut entraîner une fragilisation de l’articulation et augmenter les risques de récidive.

 

Traitement de la rupture du ligament croisé antérieur

Le traitement d’une rupture du ligament croisé antérieur (LCA) dépend du profil du patient (âge, pratique d’activité physique, étendue de la lésion, antécédents médicaux, etc.). Les options thérapeutiques se répartissent en deux grandes catégories :

  • Traitement conservateur : Il repose principalement sur la kinésithérapie, qui vise à renforcer les muscles entourant l’articulation du genou afin d’améliorer sa stabilité et de limiter les contraintes sur l’articulation. Cette approche peut être envisagée chez les personnes âgées ou peu actives, ou en cas de contre-indications à la chirurgie.
  • Traitement chirurgical : Il consiste à reconstruire le ligament lésé à l’aide d’une greffe prélevée sur une autre partie du corps du patient (tendon rotulien, tendon ischio-jambier, etc.). Cette intervention permet de restaurer la stabilité du genou, guérir le patient et lui permettre de reprendre une activité physique normale.

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