Les disques intervertébraux se situent entre les vertèbres et jouent le rôle d’amortisseur. On parle de hernie discale lorsque suite à une pression excessive et répétée appliquée sur la colonne vertébrale, le disque est compressé et déborde de son emplacement pour pénétrer dans le canal rachidien où se situent les nerfs sciatiques et crurales. La pression appliquée sur les racines nerveuses provoque des douleurs.
Pourquoi opérer une hernie discale ?
Quand la hernie discale est détectée, le repos est tout d’abord prescrit. Il est accompagné d’antalgiques pour contrôler la douleur et peut être complété d’anti-inflammatoires. Des infiltrations épidurales de corticoïdes pourront compléter le traitement médical pour une meilleure efficacité.
Lorsque les douleurs cessent, le kinésithérapeute intervient pour mettre en place un renforcement de la sangle abdominale et des exercices d’étirement de la colonne vertébrale. Cette rééducation permet de limiter les récidives.
Si malgré la bonne conduite du protocole médicale, les symptômes ne disparaissent pas, le chirurgien orthopédique propose l’opération de la hernie discale. La discectomie a pour objectif de retirer les parties du disque intervertébral qui compriment les nerfs et ainsi stopper les douleurs.
Suite à l’opération de la hernie discale, un traitement antibiotique est prescrit au patient pour éviter tout risque d’infections. L’intervention s’effectue en anesthésie générale, parfois sous péridurale. Le chirurgien incise le dos du patient, dissèque les muscles, ouvre les ligaments et écarte les nerfs pour arriver au disque intervertébral.
Le jour même de l’opération, le patient peut s’asseoir et se lever avec l’aide de l’équipe soignante. Des antalgiques et des anti-inflammatoires sont prescrits ainsi que l’entretien du pansement par une infirmière.
L’opération aura pour effet une disparition rapide, voire immédiate de la douleur. Ainsi, le patient peut reprendre la marche rapidement après l’opération. Il doit cependant attendre la visite de contrôle qui se tiendra la sixième semaine post-opératoire, pour reprendre une activité sportive suivant les conseils du chirurgien.
Pour éviter les récidives, il est conseillé de travailler la musculature du dos et de la sangle abdominale.
La douleur après l’opération
Les résultats de l’opération de la hernie discale sont très prometteurs. Entre 8 et 9 personnes sur 10 ne ressentent plus de douleur liée à cette pathologie.
Cependant, dans certains cas, des douleurs peuvent subsister et peuvent avoir différentes causes.
Si la douleur est ressentie dans les jours suivant l’opération, il peut s’agir d’une inflammation au niveau des nerfs sciatiques ou crurales. Dans ce cas, le médecin traitant prescrit des anti-inflammatoires pour résorber l’inflammation.
Si les anti-inflammatoires ne réduisent pas la douleur, il peut s’agir de douleurs neuropathiques qui font penser à des brûlures et surviennent essentiellement la nuit. Il s’agit d’un dysfonctionnement du système douloureux identique à celui du syndrome du membre fantôme. Un traitement à base d’antalgiques neurotropes sera mis en place.
Dans le cas d’une douleur intervenant plusieurs mois après l’opération, les traces d’une récidive sont cherchées.
Quoi qu’il en soit, le retour ou la persistance de la douleur doit conduire à une consultation du chirurgien.
